Dans le climat anxiogène que nous connaissons ces derniers mois, il arrive facilement de se prendre la tête parce qu’on n’est pas d’accord avec ce que l’autre nous dit, parce qu’on n’est pas d’accord avec les mesures qu’on nous impose, par tous les changements qu’on nous annonce et qui font excessivement peur. De plus en plus de gens tombent en burn-out à cause de cette anxiété qui augmente constamment. Alors comment éviter de se prendre la tête ?
Comment faire pour rester centré,
pour rester ancré ?
Eh bien il s’agit de prendre conscience de son incarnation. Avec votre corps, vous ne pouvez ni être ailleurs, ni dans un autre temps. Avec votre esprit, vous pouvez vous projeter n’importe où. Il est donc important de se reconnecter à son corps.
Étymologiquement incarnation vient de « in carnis » qui veut bien dire dans la chair ou même dans la viande. Nous sommes donc faits de chair. Et notre âme a décidé de venir vivre dans ce corps. Souvent on vit à côté de son corps. C’est l’impression étrange que donnent certaines personnes qui ont l’air un peu évanescentes, comme des fantômes, un peu déconnectées.
Le problème avec le climat anxiogène que nous connaissons, c’est que souvent nous préférons sortir de notre corps pour ne plus ressentir la souffrance. C’est un peu comme si on conduisait une voiture sans tenir compte des témoins lumineux du tableau de bord. C’est comme si on ne faisait pas attention à la jauge d’essence qui s’allume, ou les pneus qui sont dégonflés, et qu’on continue malgré tout à rouler.
Lorsqu’on est à côté de son corps, on n’est plus en contact avec cette souffrance et c’est comme si on dévissait les ampoules du tableau de bord pour se donner l’illusion que notre vie n’est pas si mal que ça malgré tout.
La plupart du temps nous sommes malheureux parce que nous voudrions toujours que les choses soient autrement qu’elles ne le sont : Ah si mon mari ou ma femme était comme ceci, Ah si mes enfants faisaient ceci, Ah si les lois fiscales étaient plus simples, Ah si j’étais plus jeune, Ah si j’étais plus mince, Ah si et cetera et cetera … et c’est ça qui fait notre malheur.
Lorsque vous vous reconnectez à votre corps, vous ne pouvez pas être ailleurs. Il est évident que pour l’instant, je suis en train de tourner cette vidéo et que je pense aux mots que je vais vous dire. Je ne suis pas en train de penser à ce que je vais manger tout à l’heure ou à ce que je vais faire le week-end prochain. Je suis complètement présente à l’instant T et en conscience du fait que je suis en train de tourner une vidéo. De cette façon, il m’est impossible de me prendre la tête et de m’énerver pour des choses pour lesquelles finalement je n’ai que très peu de pouvoir. Ou sur des choses qui se sont passées et que j’ai perçues d’une certaine façon qui était de mon point de vue bien sûr, sans avoir pris la peine d’en rediscuter avec la personne pour voir quel était son point de vue à elle.
En me centrant sur ma respiration, sur une respiration profonde, longue et lente, je reviens instantanément dans l’instant présent. Et mes craintes, mes peurs, mes angoisses s’évanouissent aussi vite. La respiration est un des moyens pour se reconnecter avec son corps et écouter ses sensations physiques, ses sensations émotionnelles ou psychologiques et ses sensations spirituelles ; celles-ci sont ce que Saint-Thomas d’Aquin a appelé « la mélancolie de l’âme ». Vous avez tout pour être heureux mais dans le fond vous sentez que vous n’avez pas réalisé ce que vous vouliez faire et ce pour quoi vous êtes venu vous incarner sur cette terre. Il vous manque quelque chose.
Il existe bien entendu d’autres techniques pour se reconnecter à son corps et éviter de se prendre la tête ; j’en parlerai dans une prochaine vidéo. Cependant un remède en fleur de Bach est celui de Clematis, la clématite. Cette petite fleur est bien utile pour ceux et celles qui peuvent manquer d’intérêt pour le présent parce que leur esprit créatif est plein d’espoir et de rêves pour le futur. Ils donnent l’impression d’être dans un autre monde, oubliant ce qui se passe autour d’eux. Ils manquent facilement de concentration et s’ennuient d’une conversation ou d’un événement insuffisamment dynamique pour eux. C’est également le cas lorsque vous entendez sans écouter, lorsque vous voyez sans regarder ou lorsque vous oubliez ce que vous avez dit ou ce qu’on vous dit.