Qu'est-ce que la conscience?
C’est un terme assez bien utilisé dans le domaine du développement personnel. On entend même parler « d’élever son taux de conscience ». Cette notion est-elle correcte ? Est-elle adéquate ?
Étymologie et signification
Selon l’étymologie latine, «cum scientia», signifie «savoir avec», savoir que l’on sait. Ainsi, lorsque vous avez conscience d’une douleur, vous avez aussi conscience de la ressentir : la conscience de quelque chose est aussi la conscience d’en avoir conscience.
Voici la signification que l’on trouve chez Larousse : connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur.
S'ancrer
Élever son niveau de conscience reviendrait à dire qu’au départ, chacun possède une certaine conscience qu’il serait bon d’améliorer au cours de sa vie.
La conscience est un terme extrêmement abstrait. Certains philosophes ont parfois passé leur vie entière à en trouver une définition. Finalement, ne serait-il pas plus judicieux d’évoquer l’être humain quand on parle de conscience ?
Le moment présent
Pour favoriser l’émergence de la conscience en nous, et finalement pour avoir cette capacité de nous stabiliser face aux injonctions de l’inconscience, face aux tentatives de déstabilisation de l’autre ou au caractère perturbant de l’environnement, nous allons avoir besoin de cette conscience. C’est-à-dire que nous devons impérativement nous « ancrer » dans le moment présent.
Le pouvoir du moment présent, tellement bien décrit par Eckhart Tolle dans son guide d’éveil spirituel du même nom, nous rappelle que seul l’instant présent se vit. Rien n’existe en dehors de cela. Même nos souvenirs … bien souvent édulcorés ou exagérés, qui ne reflètent que notre perception, en oubliant les faits précis, les mots exacts qui ont été prononcés et parfois même aussi le contexte dans lequel l’événement a eu lieu.
Pour rester dans le « hic et nunc », proposé à notre connaissance pour la première fois par Épicure, philosophe grec du 4e siècle avant Jésus-Christ, et repris plus tard par Horace dans son fameux « Carpe Diem », il y a une attitude à adopter qui est celle de l’ancrage. Être ancré, c’est permettre à l’énergie de circuler librement dans votre corps en n’ayant ni les bras, ni les jambes croisés. C’est une posture qui économise un maximum d’énergie pour favoriser l’émergence de votre pleine puissance. C’est finalement être totalement réceptif à ce qui se passe en ce moment autour de vous. Entendre les mots réellement prononcés par les autres, en habitant pleinement votre corps.
Faire le vide en soi
C’est aussi apprendre à faire le vide en soi. L’espace vide (vacuum) est plein de choses non matérielles, non visibles. Le vide quantique est finalement rempli d’énergie. En apprenant à faire le vide en soi, à méditer et à n’être plus qu’un avec son souffle, à se concentrer sur son inspiration et sur son expiration, vous serez totalement dans l’instant présent et par conséquent en conscience. C’est l’espace intérieur paisible du vide mental.
Système immunitaire
Un autre avantage non négligeable d’être conscient du moment présent, est le fait que ça va améliorer votre système immunitaire. Plus vous amenez de la conscience dans votre corps, plus votre système immunitaire va se renforcer. Si vous « habitez » votre corps en conscience, vous empêcherez la maladie de s’y loger …
Alimentation Vivante
Pour la pratiquer quotidiennement, l’alimentation vivante m’apporte une sérénité grâce à une digestion rapide et sans inconvénient. Manger cru ou cuit à basse température réduit le temps d’assimilation des aliments et donne un regain d’énergie indéniable. Cela me permet d’être beaucoup plus présente à mon ressenti. Il y a aussi une sorte de « ballet » autour de la préparation de jolies assiettes de légumes crus, non transformés ou modifiés.
Si la thématique de l’alimentation vous intéresse, j’organise régulièrement des ateliers de découverte. Pour les plus motivés, le coaching de six mois revoit en profondeur tous les aspects de ce type de nourriture.
Communication
Dans le domaine de la communication, être en conscience des paroles de l’autre est un grand cadeau à lui faire. D’une part vous serez dans le respect de ce qu’il dit car vous ne l’interromprez pas et, d’autre part, votre mental ne s’emballant pas, vous ne serez pas dans un « dialogue de sourd » où chacun essaie de s’exprimer sans réellement écouter les propos de l’autre. Si vous prenez conscience de l’autre, vous écouterez réellement ses mots (qui ne correspondent qu’à 7% du message…) mais également tout le message implicite que sont les gestes, l’intonation, la posture et qui font partie du message à délivrer.
(Pré)-burn-out
Les personnes en (pré)burn-out ont souvent les idées qui fusent comme si leur cerveau s’emballait. Elles n’arrivent plus à se reposer car leur niveau de stress est à son paroxysme. C’est le système orthosympathique qui est sur-stimulé avec comme conséquence un refroidissement des extrémités (les mains, les pieds), car pour être opérationnel, le corps va privilégier le système cardiovasculaire dans un contexte où la « survie » est en jeu. En mettant de la conscience dans leur mental, c’est-dire en revenant dans le moment présent, à l’endroit où elles sont (probablement en sécurité), leur niveau de stress va rapidement diminuer d’intensité. Elles ne seront plus dans les pensées néfastes qu’elles ont pu élaborer à partir de leur propre imagination. Même si l’imagination correspond à leur réalité. Mais ça, c’est une autre thématique.
Trucs et Astuces
Une technique facile à mettre en place pour se reconnecter à l’instant présent et donc à son conscience, est de programmer des alarmes sur son smartphone. Un simple gong vous ramènera dans le moment présent. Cela peut être aussi des post-it que vous placerez à des endroits de passage fréquents. Ou encore un fond d’écran … Autant d’idées pour vous créer de petits rappels utiles.
C’est la raison pour laquelle je ne parlerais pas d’élévation du niveau de conscience, mais simplement d’un exercice à faire le plus souvent possible qui consiste à arrêter de faire gambader ses pensées (dans le passé, dans le futur) et ne faire qu’un avec l’espace dans lequel vous vous trouvez.
Chacun de nous possède la conscience. Cependant tous n’ont pas conscience qu’ils sont conscients. En devenant conscient de votre conscience, vous devenez maître de vos pensées, de votre vie.
De cœur,
Catherine